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DECLARATION DES CENTRALES SYNDICALES
UGTCI, CISL-DIGNITE ET FESACI RELATIVE A LA SITUATION
DE LA MUGEF-CI

Abidjan, le 13 Avril 2012

Le 23 décembre 2011, les trois centrales syndicales UGTCI, CISL-Dignité et FESACI, ont rendu publique une déclaration relative à la situation de la MUGEF-CI, suite à une prétendue Assemblée Générale, irrégulièrement convoquée et tenue le 21décembre 2011, sous le couvert d'un collectif, par des individus n'ayant manifestement ni qualité, ni mandat, de convoquer l'instance suprême de la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l'Etat de Côte d'Ivoire.

A cet égard, les centrales syndicales ont unanimement apporté, leur soutien sans faille au Conseil d'Administration présidé par Monsieur Joseph Holland N'DA, dont la fin de mandat a été fixée au 30 juin (au plus tard) par l'Assemblée Générale Ordinaire, bilan du 25 août 2011, non sans avoir rappelé et condamné, les nombreuses forfaitures ourdies par des prédateurs.

Loin de s'avouer vaincus, ces braqueurs d'un autre âge, ont malheureusement poursuivi leurs manœuvres de déstabilisation et d'intoxications à travers les médias, au risque de mettre en péril la seule et unique structure de sécurité sociale dont disposent les fonctionnaires et agents de l'Etat.

    - Vu que malgré leurs invitations à l'apaisement, à la cohésion et à la légalité, des individus se prétendant membres d'un soi-disant Conseil d'Administration, ont poursuivi avec acharnement leurs salles besognes, avec la complicité avérée d'une poignée de dirigeants syndicaux, à la représentation douteuse sur le terrain, et pour lesquelles, cette aventure constitue une bouée désespérée de sauvetage sociale ;
    - Notant avec regret que le Sieur YAO Touré Albert, ne représentant aucune organisation membre de l'Assemblée Générale de la MUGEF-CI, continue d'agir et même d'ester en justice, contre le Conseil d'Administration régulièrement élu, en se prévalant porteur d'un mandat du Ministère de la Défense, dont il ne détient aucun acte de désignation, au titre de sa représentation à la MUGEF-CI, abusant ainsi de l'ignorance de ses complices ;
    - Vu que certains journaux de la place, se sont fâcheusement associés au jeu très dangereux de trafic et de manipulations d'informations partisanes, sans jamais en rechercher l'équilibre, qui fonde pourtant les notions élémentaires d'étique et de déontologie du noble métier de journaliste ;
    - Vu que suite à cette campagne d'intoxication et de dénigrement savamment orchestrée par le soi-disant collectif, le Conseil des Ministres du mercredi 11 avril 2012, vient malheureusement de prendre la grave décision de suspendre les organes dirigeants de la MUGEFCI, et de mettre en place un comité provisoire de gestion, sur la base d'informations ne reflétant ni la vérité historique, ni les réalités du terrain, encore moins le statut juridique, les dispositions légales et réglementaires.
    - Notant avec regret et amertume que le communiqué du Conseil des Ministres du 11 avril 2012, fait état de fâcheuses contre vérités, relativement, tant à la date de création de la MUGEFCI, de sa cession en 1989 aux fonctionnaires et agents de l'Etat, par l'entremise de l'UGTCI, unique centrale syndicale d'alors, que d'une éventuelle contribution financière de l'Etat ;
    - Vu que le faisant, le Gouvernement de Côte d'Ivoire a agi, sans tenir compte de l'avis des Centrales syndicales UGTCI, Dignité et FESACI, principales organisations faitières ayant qualité et pouvoir de désigner les membres du Conseil d'Administration de la MUGEFCI ;
    - Relevant que cette décision intervient fâcheusement à deux mois seulement, de l'Assemblée Générale Mixte de renouvellent des instances, prévue pour le 30 juin 2012, au plus tard.

Les Centrales Syndicales UGTCI, CISL-Dignité et FESACI voudraient faire les rappels historiques ci-après :

1)          De la création de la MUGEFCI
Contrairement au communiqué du conseil des ministres du 11 avril 2012, la MUGEFCI a été créée en 1973 et non en 1989.
De 1973 à 1989, la MUGEFCI a fonctionné comme une Direction Centrale du Ministère de la Fonction Publique.

2)         De la récupération de la MUGEFCI par les fonctionnaires et agents de l'Etat.

Suite a une gestion calamiteuse de l'Etat, ayant entrainé la faillite de la structure, et face à la grogne persistante des fonctionnaires et agents de l'Etat désemparés, les responsables de l'UGTCI, unique centrale syndicale d'alors, ont porté leur revendication devant Feu le Président Félix HOUPHOUET BOIGNY, qui, a demandé au Ministre Jean Jacques BECHIO de la Fonction Publique de leur remettre la MUGEFCI.

Non content de la décision, pourtant sage du Président HOUPHOUET, le Ministre BECHIO, a, au cours d'une réunion à l'ENA, jeté la mutuelle à la figure du Doyen ADIKO et ses pairs, sans contre partie financière. Dans cette même logique, la MUGEFCI a été exclue des locaux qui lui étaient affectés.
-
C'est pourquoi les centrales syndicales UGTCI, Dignité et FESACI, soutiennent que les organisations des fonctionnaires et agents de l'Etat, ont plutôt récupéré une mutuelle abandonnée et jetée à la rue par l'Etat en 1989.
En conséquence, il n'est pas du tout juste de faire croire à l'opinion nationale et internationale, l'existence d'une quelconque convention de concession entre l'Etat et les centrales syndicales, relativement à la MUGEFCI. Il ne s'agit pas d'une concession pour la simple raison que la MUGEF-CI n'est pas une entreprise d'Etat.

3) De la contribution financière de l'Etat

Dans le commentaire du porte-parole du gouvernement, il est fait mention de la participation financière de l'Etat dans le fonctionnement de la MUGEFCI.
Cette participation financière figure en bonne place, selon lui, dans les raison ayant motivé la décision du conseil des ministres.

Les centrales syndicales réfutent cette assertion, d'autant que le rôle de l'Etat ne se limite qu'à la simple collecte et au reversement des cotisations des fonctionnaires et agents de l'Etat à la MUGEFCI. Au contraire, la MUGEFCI demeure dans l'attente, depuis 1989, du paiement de la part patronale de l'Etat, en tant qu'employeur des fonctionnaires. Pire, l'Etat reste devoir à la MUGEFCI, au titre d'arriérés de reversement des cotisations des retraités de la CGRAE, environ 6 milliards.

S'agissant de la mise en péril de la MUGEFCI, l'UGTCI, Dignité et FESACI, constatent que c'est bien plutôt la décision unilatérale et inopportune du gouvernement qui risque de précipiter la mutuelle dans l'abîme, au grand désarroi des fonctionnaires et agents de l'Etat, comme cela a été le cas de 1973 à 1989.

Les conséquences de la suppression des organes sont graves et immédiates :

  1. Toutes les opérations financières sont arrêtées par les banques ;
  2. Les paiements des fournisseurs et partenaires sont bloqués de facto ;
  3. L'hôpital des fonctionnaires ne peut plus être approvisionné en matériels et médicaments
  4. La mutuelle est, de ce fait, paralysée par la décision prise par le Gouvernement. Les fonctionnaires se trouvent exposés, sans soins, aux maladies, surtout les affectations chroniques (diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires, insuffisance rénale, etc.

Le Gouvernement veut-il laisser mourir ses propres employés que sont les fonctionnaires ?

De tout ce qui précède, les centrales syndicales UGTCI, CISL-Dignité et FESACI :

  1. Déplorent dans la forme et dans le fond, la décision de mise sous administration provisoire de la MUGEFCI, prise par le gouvernement à deux mois seulement de l'Assemblée Générale Mixte de renouvellement des instances ;
  2. Rejettent avec fermeté cette décision, dont l'application, loin de résoudre le conflit artificiellement alimenté par des individus mus par des desseins bassement alimentaires, viendrait plonger la MUGEFCI dans l'incertitude et la précarité ;
  3. Mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences d'une telle mesure. L'Etat s'est gravement trompé en faisant main basse sur la Mutuelle des Fonctionnaires en lieu place de la création de l'assurance maladie universelle en faveur des couches sociales les plus défavorisées de notre pays.
  4. Interpellent le Chef de l'Etat, sur la nécessité d'ouvrir, sans délai, le dialogue avec les responsables des centrales syndicales, UGTCI, Dignité et FESACI, à l'effet de rétablir, à l'instar du Mali, la légalité statutaire à la tête de la MUGEFCI, en leur restituant la propriété des fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire, dont elles ont la garde depuis 1989.
  5. Appellent les syndicats des fonctionnaires et agents de l'Etat à la mobilisation générale pour faire échec à cette tentative de récupération grossière de notre unique outil de solidarité, qui a plutôt gagné en maturité et en notoriété, au plan national et international, depuis qu'il est géré par les syndicalistes, il y a de cela 26 ans.
  6. Aux camarades fonctionnaires et agents de l'Etat surpris par cette décision et inquiets pour la survie de leur mutuelle et pour leur santé, les Centrales Syndicales, UGTCI, CISL-DIGNITE et FESACI, leur demandent de rester donc à l'écoute et mobilisés, dans la perspective de la tenue d'une assemblée générale d'information, les jours à venir !

Fait à Abidjan, le 13 avril 2012

 
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